La cousine Valentine, Fin.
Tout le monde était affolé, incrédule, sauf papa qui était arrivé au stade de sérénité totale à 12° raisinés.
Taty Claude se comprimait la poitrine de saisissement, et ne pouvait se lever de sa chaise. Elle semblait prier, mais aucun mot ne sortait de sa bouche, juste de curieux "rrrrrrrrhhhhh . Rrrrrrrrrrrhhhhh" qui nous inquiétaient beaucoup aussi.
La sueur perlait à son front, ainsi qu'aux ailes du nez, ce qui lui donnait un air d'otarie du plus bel effet.
Plus inquiétant encore étaient les tressautements dont tout son corps était animé.
Faut dire que son cocu lui massait fougueusement les glandes mammaires de la main droite, pour l'aider à respirer, et lui faisait deux doigts de cours dans le fondement pour ce qui est de faciliter la circulation de l'air.
Poum! Fit la tête de papa qui venait de rencontrer la table de chêne.
Maman avait cessé de manger, et cela me fascinait. Je la voyais toujours en train de travailler ou manger, souvent les deux à la fois d'ailleurs
Là, elle ne mangeait plus. Elle avait arraché Pascaline des bras puissants et sauveteurs du père Mathieu, et pleurait comme si on lui avait piqué son train électrique.
Pascaline me fit un clin d'il par-dessus l'épaule maternelle.
L'enfer commençait vraiment.