La cousine Valentine, Partie 2

Publié le par Père Siffleur

Il faut dire que Valentine en imposait, du haut de ses 8 ans. Eh oui! Elle était un poil de cul plus âgée que nous, et cela déclenchait chez Pascaline des crises de jalousie absolument apocalyptiques!

En plus, la Valentine était toujours souriante, agréable, prête à rendre service, ce qui fait que son parcours était jalonné de compliments, et chacun de ces éloges était une pique enfoncée dans le flanc de ma jumelle. Déjà, elle voulait être la meilleure, la première, celle que l'on regarde, celle dont chaque parole est bue.

Elle ne pouvait exister qu'en étant la seule, l'unique, la référence.

Perso, la tite Valentine me semblait aussi bien plus sympa que ma chipie de sœur. Pourtant, je ne peux pas dire que je la détestais, la Pascaline! Elle m'était indifférente.

Cette façon qu'elle avait de ne voir la vie que par elle m'horripilait déjà, sans que je m'en rendisse compte. Nous n'existions pour elle que par rapport à ce que nous pouvions lui apporter, ou la faire valoir.

Or, avec Valentine, le sujet était plus que délicat. La cousine possédait naturellement ces dons que sœurette essayait d'acquérir.

Publié dans L'enfance de Pascaline

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